La construction du pont de Russan
1884 : vote de la municipalité de Ste Anastasie pour la construction du pont. Études pour trouver le financement nécessaires à la construction du pont, de ses accès et de la route Nîmes/Russan. Pendant ce temps, le bail du bac de Ste Anastasie, situé entre le pont de Dions et le futur pont de Russan, sera sans cesse renouveler par période de trois ans et prévu jusqu’en………………………………1933.
1895 : le projet du chemin Nîmes /Russan est adopté par le département. La municipalité de Ste Anastasie avait déjà voté pour une subvention de 30000 Fr : “un sacrifice au dessus de ses forces…” dixit l’un des défenseurs du projet au conseil général.
1896 : des carottages sont effectués dans le lit de la rivière sur le site de construction du pont. Découverte ou plutôt redécouverte de paillettes d’or en quantité. Premier rapport de l’ingénieur Castelneau qui souligne l’importance de la quantité d’or à extraire des alluvions.
1896 : première concession. D’autres concessions suivront jusqu’en 1899.
1898 : Russan, nouveau Johannesburg. Russan et Ste Anastasie sont mondialement connus.
1901 : décret présidentiel interdisant l’exploitation de la mine d’or. Fin de la ruée vers l’or.
1902/1907 : le pont et la route s’invitent dans les séances du conseil général du Gard. Les financements sont enfin assurés : les travaux du pont peuvent débuter.
1905 : première adjudication à 175000 Fr. Le montant est jugé insuffisant par les candidats intéressés par le projet.
1906 : deuxième adjudication à 183000 Fr. L’entrepreneur Pasquier de St Quentin la Poterie sera choisi pour cette opération.
1907 : crue extraordinaire du Gardon (Type 2002). Les travaux sont arrêtés pendant cinq mois. L’entrepreneur demande un supplément financier pour les dommages causés par le Gardon. Ce dédommagement sera accepté. Plusieurs ponts sur le Gardon sont détruits. Deux à trois piles déjà construites ont résisté grâce aux rails utilisés pour la mine d’or.
Photo Guy Chabaud
1909 : le gros œuvre du pont est terminé. L’entrepreneur est payé. Mais le pont reste inaccessible. Pas d’accès au nord ni au sud. Il faudra trouver encore des financements
1911 : toujours pas de chaussée sur le pont et ses accès. La population “roumègue” et le fait savoir. Quelques piles du pont sont enrochées.
1912 : les trottoirs sont terminés. La chaussée est enfin achevée. Les dernières piles du pont sont enfin enrochées. Les leçons de la crue de 1907 portent.
1913 : derniers travaux côté Russan mais la place construite en 1894 n’est toujours pas accessible. Il faudra attendre encore quelques décennies. Le chemin vicinal ordinaire N°1 est ouvert. On peut aller à Nîmes directement sans se mouiller et sans faire de grands détours.
2002 : crue extraordinaire. Le pont va résister aux flots déchaînés du Gardon.
2013 : pour ses cent ans de mise en service le pont a vibré sous les feux.